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La première manifestation publique de « Patrie et Progrès » fut, en 1959, un pamphlet « Survivre à de Gaulle », rédigé - pour les deux tiers - par Philippe Rossillon et, pour le reste, par Jacques Gagliardi : « Le document de "Patrie et Progrès" est authentiquement fasciste » (G. Suffert, France Observateur), mais : « bien des traits de "Patrie et Progrès" rappellent le mendésisme de la meilleure période » (P. Hervé, La Nation Socialiste).
Pour l'Humanité « ce manifeste est en fait l'émanation d'une nouvelle synarchie », tandis que Georges Bidault y dénonce, dans Carrefour, « un communisme prétendu national ».
Dans le Monde, Maurice Duverger y voit « un des témoignages les plus étonnants sur l'état d'esprit des générations nouvelles », cependant que dans Combat, Léo Hamon écrit : « Qu'il soit permis à un aîné de souhaiter ici la bienvenue à ceux, pour qui la foi en la France colore le socialisme, tandis que la pensée du socialisme nourrit et arme le patriotisme. ».
« Les Hexagonaux ou La liberté consommée » est un livre très différent, non dans l'inspiration, mais dans la forme : ouvre de réflexion, analyses à la fois informées et désinvoltes qui sont, comme on a pu le dire, « dans la tradition de Bertrand de Jouvenel et de Fabre-Luce », refus des conformismes qui s'affrontent.
Incisif et parfois injuste, écrit sans fiches ni vitamines, ce livre n'est pas un tranquillisant. La « ligne » de « Patrie et Progrès » est tranchante et n'épouse pas les perspectives apaisantes et confuses de l'Occident. Ce discours passionné sur notre nouvelle condition d' « Hexagonaux », appelle la renaissance d'une Europe irrévérencieuse, consciente de son originalité, voire de sa supériorité.