Les Hautes-Pyrénées, totalement immergées dans le Second conflit mondial ont vécu, de 1938 à 1948, une décennie particulièrement cruciale. Encore... > Lire la suite
Les Hautes-Pyrénées, totalement immergées dans le Second conflit mondial ont vécu, de 1938 à 1948, une décennie particulièrement cruciale. Encore largement rurales malgré l'implantation de forts noyaux industriels, leur vie, tout en étant rythmée par les grands débats nationaux, traduit aussi les spécificités locales avec, en particulier, l'impact, fort, de la guerre d'Espagne. Lorsque, en 1940, la défaite survient, plusieurs dizaines de milliers de réfugiés parviennent dans les Hautes-Pyrénées. Ces dernières, bien que non occupées, n'en subissent pas moins de dures conséquences. Pendant que Vichy tente d'implanter la « révolution nationale », que les communistes sont pourchassés, que Pétain est acclamé lors de son voyage à Lourdes et Tarbes, les privations affectent en particulier urbains et ouvriers. Si certains Haut-Pyrénéens savent opposer un refus précoce à Vichy, d'autres prennent des engagements qui, aujourd'hui, peuvent paraître ambigus pour peu que l'on fasse fi de la chronologie et de la complexité du moment. Mais quand vient l'heure de la Libération, la Résistance, malgré ses tensions internes, sait entraver le recul des troupes allemandes. Cette période tissée de difficultés mais aussi d'espoirs s'achèvera en 1948 par de nouvelles ruptures qui, ici encore, sont imprégnées de leurs caractéristiques locales.
José Cubero est agrégé d'histoire. Dans ses précédents ouvrages, il s'est intéressé aussi bien aux périodes de rupture, qu'aux mentalités et aux représentations sociales qui traduisent les évolutions de la société.