Les gens qui comptent, c'est la confrontation deux " corps de souffrance " en opposition. Celui de Gontran, paparazzo minable, sombre et omniprésent,... > Lire la suite
Les gens qui comptent, c'est la confrontation deux " corps de souffrance " en opposition. Celui de Gontran, paparazzo minable, sombre et omniprésent, qui puise sa force dans les projections mentales d'un bonheur qui dépendrait de l'argent et de la notoriété, et celui d'Adam, sorte d'" autiste " sublime, intense et maîtrisé, qui sera conduit à se réfugier dans le mutisme du moment présent et le refus d'agir.
Le livre, construit comme une fable satirique avec des personnages singuliers et des situations parfois grotesques, soulève la question de l'éthique et des valeurs occidentales. Argent, pouvoir et leurs dérives, l'Homme devenu marchandise...
Les gens qui comptent suit le point de vue de Gontran, celui qui pense et agit. Adam, en revanche, invite le lecteur à l'intérieur, à se faire témoin de la folie humaine qui se met en danger par sa poursuite effrénée de gratifications individuelles.
D'une écriture qui convoque autant la sensibilité que l'ironie et la sobriété, Frédéric Petracca conduit un récit sans morale mais avec une conscience.