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Gantois francophone, comme ses amis Grégoire Le Roy et Maurice Maeterlinck qu'il rencontra sur les bancs du sombre collège Saint-Pierre, Charles van Lerberghe (1861-1907) est un écrivain majeur du symbolisme belge. Moins connu qu'Émile Verhaeren comme poète, que Georges Rodenbach comme prosateur, effacé par Maeterlinck comme dramaturge, il n'a pas bénéficié de la consécration parisienne de ses amis, et son audience est restée discrète.
Dans le domaine théâtral, on lui doit pourtant deux pièces dont l'esthétique était très en avance sur son temps, et dont la fécondité se révèle à long terme. Comme son ami Maeterlinck, van Lerberghe est sensible aux perturbations existentielles du quotidien. Dans Les Flaireurs, il évoque l'irruption de la mort dans l'univers clos d'une mère et de sa fille ; dans Pan, l'arrivée intempestive d'un dieu païen bouleversant la routine d'un petit village. Ces deux pièces, l'une tragique, la seconde satirique, donnent la mesure du talent d'un dramaturge reconnu par ses contemporains.
Charles Van Lerberghe est né à Gand en 1867. Poète et écrivain, il est l'un des principaux représentants du mouvement symboliste belge. Essentiellement poète, c'est entre 1885 et 1899 qu'il donne ses deux oeuvres majeures, deux poésies à l'esthétique symboliste : Entrevisions (1898) et La Chanson d'Eve (1904). Il produit également de la prose et du théâtre. C'est très jeune que "le poète au crayon d'or" disparait, alors âgé de seulement 46 ans.