Biographie de Gérard de Nerval
En 1828, imprégné de culture germanique, il révèle à ses contemporains les maîtres qu'il aime et qu'il imite Goethe dont il traduit le Faust. À la même époque, il se fait journaliste, se lie avec les principaux écrivains romantiques du Cénacle (Hugo, Nodier, Petrus Borel, etc.) et se mêle à la bohème littéraire de l'époque qui donne bals, soupers, fêtes costumées, Petits châteaux de Bohème.
À la suite d'une manifestation du Petit Cénacle, les agents du guet interviennent et arrêtent trois ou quatre Jeunes-France dont Nerval fait partie avec Théophile Gautier.
Enfermé à la prison de Sainte-Pélagie, Nerval écrit un petit poème aussitôt publié dans Le Cabinet de lecture du 4 septembre 1831. De nouveau dans la nuit du 2 février 1832, les Jeunes-France sont arrêtés, pris pour des conspirateurs, et cette fois leur peine est plus longue.
Nerval ne sort de prison que pour apprendre une mauvaise nouvelle : le 2 avril 1832, une épidémie de choléra vient d'éclater.
Son père lui demande de le seconder et Gérard ne peut qu'accepter. Il se fait médecin en 1832.
En 1834, il rencontra l'actrice et chanteuse Jenny Colon, pour laquelle il se prend d'une passion désespérée sans succès. Désespéré par le mariage de Jenny avec un flûtiste en 1838, Nerval qui lui conserve une image idéale tente de trouver une consolation dans les voyages, en Allemagne puis en Autriche.
Son exaltation aboutit en 1841 à une crise très grave, il est soigné pour troubles mentaux pendant 6 mois dans une maison de santé, la clinique du docteur Blanche.
Ses oeuvres les plus célèbres ("Aurélia", "Les Filles du feu") naissent à cette époque, dans un état de détresse mentale toujours accentuée. Il est retrouvé pendu le 26 janvier 1855, rue Vieille-Lanterne à Paris.