Les avant-gardes en art ne sont-elles pas misogynes ? Censées être le lieu de toutes les libertés, de toutes les ouvertures, n'occultent-elles pas,... > Lire la suite
Les avant-gardes en art ne sont-elles pas misogynes ? Censées être le lieu de toutes les libertés, de toutes les ouvertures, n'occultent-elles pas, elles aussi, en toute bonne conscience, la contribution des femmes ?Si la pratique artistique féminine a toujours été riche et abondante en France, l'opposition des institutions l'a longtemps cantonnée à un rôle subalterne, montre Marie-Jo Bonnet. Tout a-t-il changé avec le XXe siècle, alors que tout semblait éclater ? Certainement pas. Bref, êtres sensibles et délicats, les femmes seraient toujours bornées aux arts mineurs, à la méconnaissance, à la simple exposition narcissique. Alors qu'Annette Messager a été choisie pour représenter la France à la biennale de Venise, où en est-on ? Peut-on encore soutenir que, si les femmes sont moins bien considérées en art, c'est parce que leurs ouvres seraient de moindre valeur que celles des hommes ?Un ouvrage polémique qui montre la persistance des clichés et des conformismes sexistes dans le milieu de l'art contemporain. Marie-Jo Bonnet est historienne et écrivain. Elle a notamment publié Les Relations amoureuses entre les femmes (XVIe-XXe siècle), Qu'est-ce qu'une femme désire quand elle désire une femme ?, Les Femmes dans l'art.