Constituées à l'origine pour réguler les compétitions nationales, les fédérations sportives françaises agissent aujourd'hui comme agent économique.... > Lire la suite
Constituées à l'origine pour réguler les compétitions nationales, les fédérations sportives françaises agissent aujourd'hui comme agent économique. Pour remplir leurs fonctions, elles se dotent étonnamment d'une structuration standardisée malgré la liberté associative dont elles disposent. Elles reproduisent le même modèle superposant les organes même si certaines commencent à s'émanciper en s'adaptant à leurs réalités par des actions responsables. Les fédérations françaises demeurent autonomes mais nullement indépendantes. Leurs pouvoirs se renforcent après leur reconnaissance par l'État présenté comme tuteur ou contrôleur. Leur mise en administration se constate mais face aux critiques, des relations d'un autre type s'envisagent. Une nouvelle coopération s'entrevoit si elle intègre également la dépendance des fédérations sportives françaises aux acteurs transnationaux et nationaux qui organisent le sport en réseaux. Grâce aux notions de pouvoir et de réseau, une analyse par la gouvernance présente alors les fédérations sportives françaises comme des institutions autonomes et dépendantes mais indispensables au développement du sport en France.
Robert Vincent est docteur en droit et enseignant-chercheur ATER à l'Université Jean Moulin Lyon 3, Equipe de recherche Louis Josserand, Centre du droit de l'entreprise.