Les enquêtes de délinquance et de déviance autoreportées (ou autodéclarées) sont aujourd'hui l'un des principaux instruments de mesure de certaines... > Lire la suite
Les enquêtes de délinquance et de déviance autoreportées (ou autodéclarées) sont aujourd'hui l'un des principaux instruments de mesure de certaines formes de déviance ou de délinquance, comme la délinquance juvénile, la violence scolaire ou la consommation de substances telles que les drogues prohibées, le tabac ou l'alcool. Pour autant, leur introduction s'est faite de manière très variable, comme est variable leur usage, dans les différents pays d'Europe. C'est pourquoi la comparaison des pratiques à travers quelques grands pays européens est utile, permettant de dresser une cartographie et d'identifier bonnes et mauvaises pratiques. Lieven Pauwels et Stefaan Pleysier ont fait le bilan de la recherche et des pratiques en Belgique et aux Pays-Bas, Susan McVie en Grande-Bretagne et Irlande, Janne Kivivuori en Finlande, Cécile Carra en France, Thomas Gorgen et Susann Rabold en Allemagne, Simona Traverso, Giada Cartocci et Giovanni Battista Traverso en Italie, et pour finir Lina Andersson en Suède. La synthèse pour tous ces pays a été élaborée par Marcelo F Aebi et le volume coordonné par Renée Zauberman. Elle a été menée dans le cadre de l'un des axes thématiques de l'Action coordonnée CRIMPREV (crimprev.eu) financée par la Commission Européenne (6ème PCRD) sous la direction du CNRS/GERN. Cet axe, sous la direction de Philippe Robert et Renée Zauberman, comprend trois autres bilans : sur les enquêtes de victimation- insécurité (qui a fait l'objet d'une première publication dans cette série), sur les comparaisons entre données d'enquêtes en population générale et statistiques publiques de délinquance, et enfin sur la recherche évaluative sur les politiques de sécurité (à paraître). Cette comparaison européenne servira aux décideurs en matière de politiques publiques à différents niveaux de gouvernement (européen, national, régional local), aux organismes de prévention de la délinquance, aux journalistes, ainsi qu'aux scientifiques, chercheurs et étudiants.