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Rédigé par une communauté de chercheurs, le présent volume propose une mise en chantier de la notion de sympathie qui ne se contente pas d'accumuler des matériaux où des études futures pourront puiser, mais les ordonne de telle sorte que la perspective critique qu'il est possible d'adopter à l'égard d'une "généalogie" de la sympathie et de la diversité des champs qu'elle investit soit déjà largement à l'ouvre. Historiens, littéraires et philosophes ont en effet collectivement réfléchi à ce que pouvait être la sympathie aux XVIIe et XVIIIe siècles, par quelle histoire elle était parvenue à ce qu'on en disait et pratiquait alors, et quels étaient les horizons moderne et contemporain de ses devenirs. Les quatre parties qui organisent l'ensemble - Physiologie et morale de la sympathie ; Rhétorique et esthétique de la sympathie ; Érotique et pathétique de la sympathie ; Critiques et palingénésies de la sympathie - sont autant de scansions d'une enquête qui, pour n'être pas exhaustive, n'en offre pas moins, sans doute pour la première fois, une somme pluridisciplinaire qui allie synthèses historiques et aperçus ponctuels, propositions conceptuelles et analyses de textes. Plus largement encore, et ce n'est peut-être pas le moindre de ses mérites, cet ouvrage invite par ses conclusions à une appréhension renouvelée de la question de l'affectivité à l'âge classique.
Fondateurs du Cercle interuniversitaire d'étude sur la République des Lettres (CIERL), Thierry Belleguic, Éric Van der Schueren et Sabrina Vervacke enseignent la littérature française d'Ancien Régime à l'Université Laval (Québec).