Ce livre introduit les notions clés et les auteurs d'importance, pour des lecteurs qui ont entendu parler de la « déconstruction » ou du wokisme,... > Lire la suite
Ce livre introduit les notions clés et les auteurs d'importance, pour des lecteurs qui ont entendu parler de la « déconstruction » ou du wokisme, sans forcément cerner tout ce que cela implique. Le livre répondra à cette attente de précisions. Il explique le cheminement historique qui a mené de ce qui était dans les années 70 un courant d'intellectuels (postmodernisme, French Theory), qui restaient dans le monde des idées, à aujourd'hui un courant politique qui entend imposer à tous de nouvelles vertus : inclusion, justice, écologie, relecture de l'histoire, repentance...
Le livre séduira aussi des personnes qui n'ont pas vraiment prêté attention au terme de « woke » ou de « déconstruction », mais qui se découvrent étonnées à un moment, en lisant un article sur le déboulonnage de statues ou de diverses censures en milieu universitaire. D'où vient cette intolérance dans des milieux qui devraient être ouverts aux débats ? Le livre répond à ces interrogations, en situant ces évènements dans un phénomène plus large qui est expliqué et documenté.
D'autres livres ont montré la source aux États-Unis du phénomène (le « politiquement correct », qui trouve son origine dans la question raciale du pays). Le présent livre argumente qu'il existe également une origine européenne, dans l'histoire tragique du continent durant la première partie du XXe siècle. Ce dernier point impacte directement une aspiration au « zéro-risque » en Europe, ce que l'on ne retrouve pas aux États-Unis. C'est une des originalités du livre.
Comme le montre ce livre, il existe une vraie menace pour la science : la remise en cause de l'universalisme et le mérite, au profit d'une mise en avant d'appartenances communautaires. Le livre tire ici un vrai signal d'alerte, sans être manichéen.