Voici un texte inédit, ouvre d'un simple soldat de 14 18, qui expose ici quatre années de sa vie, passées entre les barbelés du camp de Merseburg,... > Lire la suite
Voici un texte inédit, ouvre d'un simple soldat de 14 18, qui expose ici quatre années de sa vie, passées entre les barbelés du camp de Merseburg, années qui seraient totalement perdues si leur trace venait à disparaître. D'où le souci quotidien de l'auteur de soustraire ses notes aux multiples fouilles, et les risques pris pour les emmener lors de son évacuation en Suisse en juin 1918. De son poste d'observation, le Stalag, Charles Gueugnier, capturé le 12 octobre 1914, juge les Allemands, leurs brimades, la grossière propagande des journaux ; il sait remarquer les signes des malheurs et de la défaite. Il décrit abondamment les détails de la vie du camp, avec l'obsession de la nourriture et le brassage des populations. Comme Louis Barthas est de Languedoc, Charles Gueugnier est d'Algérie. En notant, tous les jours, le temps qu'il fait, il cherche désespérément le soleil. C'est le 11 novembre 1918 que le train venant de Suisse le dépose à Marseille et qu'il peut goûter enfin, pour reprendre sa propre expression, à « la chaleur du vrai soleil ».