Là-haut, sur cette plateforme restreinte où l'ovile pose son cône noir de goudron, son éteignoir peint, je sens régler une inquiétude. Cette sensation,... > Lire la suite
Là-haut, sur cette plateforme restreinte où l'ovile pose son cône noir de goudron, son éteignoir peint, je sens régler une inquiétude. Cette sensation, c'est comme un domaine soustrait à notre vue, que les va-et-vient fébriles des chiens circonscrivent et nous révèlent. On l'appréhende parfois dans leurs gémissements de bêtes sensibles à l'invisible, et dans leurs brusques aboiements. Ici, point de merci ! le chien enchaîné tire sur sa chaîne quand nous passons, et frétille en vain. Il étripera un cochon si on le libère. Les cochons viennent frotter leurs démangeaisons contre la première rugosité à leur portée. Le coup de pied dans leur flanc fait un bruit flasque. Les voilà qui se sauvent tous, chiens aux trousses, et proférant leurs imprécations de porcs. Le petit arbre mort disparaît sous les chaudrons noirs qui le coiffent. Derrière l'ovile, se creuse un petit ravin - adéquat à nos besoins - et au fond duquel on voit des papiers souillés. Une fosse !