Les biens publics mondiaux... C'est la nouvelle référence en vogue sur la scène internationale, lancée en 1999 par les experts du PNUD et de la Banque... > Lire la suite
Les biens publics mondiaux... C'est la nouvelle référence en vogue sur la scène internationale, lancée en 1999 par les experts du PNUD et de la Banque mondiale. Périodiquement, de nouvelles formules surgissent ainsi et se diffusent. Experts et administrations en usent selon leurs intérêts corporatifs, les diplomates selon leurs intérêts nationaux, les ONG selon les opportunités tactiques. Les médias s'en emparent parce que ça a l'air nouveau, les énoncés se multiplient. La confusion s'installe. Parfois, les universitaires sont priés de donner du sens et un contenu " scientifique " à ces mots.
Si brumeuses soient-elles, ces formules à impact et longévité variables montrent sous quel angle est abordée la question éternelle de l'ordre international, quelles sont les préoccupations du temps. Le politiste se devait de tester la pertinence scientifique du concept, en examinant comment il est appliqué à des biens, des droits ou des objectifs comme l'air, la paix, la santé, la stabilité financière, la biodiversité, l'eau, etc.
Les contributeurs ont conclu à l'inanité de la formule en tant qu'outil d'analyse, faute de fondements rigoureux. Mais il reste cependant la réalité actuelle d'un discours visant à relancer l'action collective en matière d'aide et de développement, en soulignant que l'intérêt collectif impose de trouver les formules susceptibles de réduire les inégalités à l'échelle planétaire que deux décennies de politiques néo-libérales n'ont fait qu'aggraver. Mais la reprise d'une belle formule dans la société politique comme dans la société civile suffira-t-elle à renverser ces dérives toujours renouvelées ?...