On était tous-frères. On portait de faux noms et de vraies bombes. On faisait sauter des trains. On envoyait des renseignements à Londres. On effrayait... > Lire la suite
On était tous-frères. On portait de faux noms et de vraies bombes. On faisait sauter des trains. On envoyait des renseignements à Londres. On effrayait les Collabos et on donnait du fil à retordre aux occupants... En ce temps-là, l'aventure était quotidienne. Ils risquaient le tout pour le tout et parfois, ils tremblaient. « Les beaux jours de l'Occupation » c'est le grand jeu face à l'ennemi, le panache, le courage et l'intelligence, le sourire inattendu d'un homme de l'ombre. En bref, c'était la vie. L'imagination avait déjà pris le pouvoir. « Nous n'avons jamais été aussi libres que sous l'Occupation » a pu écrire Jean-Paul Sartre. Libres, cela voulait dire responsables et unis. Libres parce que l'erreur, le mauvais calcul, la faiblesse ou la trahison étaient sévèrement sanctionnés. « Les beaux jours de l'Occupation » ne laisseront pas indifférents. Ils choqueront certains. Car ils racontent - sans emphase ni artifices - comment des milliers d'hommes, grands Résistants ou simples figurants, ouvriers, bourgeois et paysans ont pris goût à cette liberté-là. Comment leur vie devint une aventure, une fête, et comment - au-delà de l'horreur, ils se bercèrent d'une illusion : celle de la fraternité retrouvée.