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Il y a plusieurs années déjà, Henri Heine tentait, dans son livre sur l'Allemagne, de faire pénétrer le lecteur français au milieu de la curieuse mêlée des systèmes et des écoles de son pays. Ardente glorification du naturalisme germanique, vives sympathies pour la France, élans vers la beauté grecque, opposition au romantisme, tout se mêlait dans cette ouvre étrange ; mais ce qui animait surtout le tableau, c'était la personnalité même du poète, c'était ce contraste de raillerie et de tristesse, d'âpre ironie et d'émotion, qui devait caractériser de plus en plus l'auteur.
Il y a dans le récit de Monsieur Henri Heine, deux parties principales : l'une relative à l'origine de son livre sur l'Allemagne, l'autre racontant les mouvements et les transformations par lesquels passe l'esprit du poète. C'est cette partie surtout qui nous parait devoir appeler l'attention et que nous communique l'auteur ; mais avant d'y arriver, il faut s'arrêter un moment avec Monsieur Heine au milieu de ses impressions de jeunesse. Il faut le laisser expliquer lui-même comment il comprend les devoirs du poète.