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En cette fin de XXème siècle, les infractions de nature sexuelle, particulièrement lorsqu'elles ont pour victime un enfant, constituent l'une des préoccupations majeures des acteurs contemporains de la politique criminelle.
Les diverses séries statistiques disponibles affichent, il est vrai, la part importante prise par les infractions sexuelles dans la criminalité apparente et légale. Les statistiques pénitentiaires indiquent, surtout, le flux toujours plus grand des infracteurs condamnés à une peine privative de liberté. Mais rien ne permet de déterminer les raisons de l'augmentation observée : accroissement significatif des abus sexuels ou meilleur signalement des passages à l'acte ? Dans le même sens, les résultats affichés quant à la récidive des comportements sexuels interdits sont, sinon contradictoires, pour le moins très approximatifs.
Au-delà de la certitude scientifique, le phénomène est indiscutable et les traumatismes qu'il engendre chez les victimes sont profonds, autant qu'inacceptables. Le législateur s'efforce, par conséquent, depuis un peu plus de dix ans, de combattre ce fléau, mais davantage en répondant aux actes commis qu'en en prévenant le déclenchement. C'est dans une telle stratégie d'intervention que s'inscrivent les dispositions de la Loi du 17 juin 1998, instituant un suivi socio-judiciaire à l'égard des abuseurs sexuels.
Les contributions rassemblées dans cet ouvrage offrent un bilan contrasté des pratiques développées en vue de promouvoir le traitement de la dangerosité criminologique des infracteurs sexuels.