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Comme Monsieur Jourdain, Le Bourgeois gentilhomme de Molière qui faisait de la prose sans le savoir, les grands écrivains ont souvent écrit des tweets sans en avoir conscience. Voici un florilège sélectionné par Bruno Cras.
Lorsque Musset, Lamartine ou Hugo pensaient, rêvaient, tançaient, alertaient ou invectivaient et que leurs propos, tout en ayant une portée universelle, n'excédaient pas 140 signes, c'était un tweet avant la lettre.
Mais celui qui tweete a un devoir : il s'agit d'une réflexion, d'un commentaire, d'un jugement ou d'une critique qui doivent être assez universels pour être reçus par un public par essence éclectique. Chacun, s'il maîtrise bien l'art du tweet, devient ainsi une sorte d'auteur en herbe.
Alors soyons audacieux jusqu'au bout en imaginant que Descartes, s'il était parmi nous, aurait peut-être le réflexe de taper sur le clavier de son smartphone : " Je pense... donc je tweete " !