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Lento

  • Christophe Lucquin Éditeur

  • Paru le : 11/09/2015
Lento n'en finit pas de naître. Lento est un enfant particulier. L'heure est maintenant venue pour lui de sortir au grand jour. Mais ce petit être prend... > Lire la suite
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Lento n'en finit pas de naître. Lento est un enfant particulier. L'heure est maintenant venue pour lui de sortir au grand jour. Mais ce petit être prend son temps, petit à petit, il évolue vers le monde qu'on lui impose. Il sort d'abord la tête, puis une épaule, et, encore bien installé au chaud dans le cocon du ventre de sa mère, il contemple le monde extérieur, y trouve de la beauté, regarde les yeux brillants d'une infirmière, respire les odeurs, écoute le murmure des feuillages des arbres dehors.
Ce glissement durera soixante douze jours, rien que ça. Lento grandit, Lento n'est décidément pas comme les autres, ou bien est-il simplement beaucoup plus sensible. Le monde entier (les médecins, les psychiatres, les gens) le montre du doigt, Lento n'est pas un enfant comme les autres ! Il est certainement débile, oui, il est lent ! Mais peut-être est-il simplement plus intelligent. Cette lenteur qu'on lui reproche lui permet de développer ses sens.
Lento est un voyant. Il rencontre une fille et c'est l'amour qui s'empare d'eux. Elle, elle est la plus rapide du monde, lui, il lui apprend la lenteur. Un roman qui se présente comme un conte littéraire. EXTRAITLe cordon ombilical est toujours là. Une complète satiété. Voir le monde sans éprouver ni la faim ni le sentiment d'abandon est un privilège. Le temps de voir. Il ne veut pas être la pomme de Newton.
Il imagine que sa mère se lève et s'en va nue dans la ville et qu'il voit le monde à l'envers, mais aussitôt il réalise que cette position serait dangereuse et que l'attraction terrestre le ferait naître par une brusque plongée vers l'asphalte. Trapéziste sans filet, jeté dans l'espace. Il cesse immédiatement d'imaginer pour se concentrer sur ce qui est autour de lui : tubes, instruments, perfusion, machines, air doux qui passe la nuit par la fenêtre entrouverte et fait frémir son nez.
L'ombre d'un grand arbre, le murmure du feuillage. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE- « La quête de la liberté, l'acceptation de la différence, le rapport à l'Autre, l'horizon d'une révolution possible sont au cour de ce très beau roman. » (Marianne Desroziers, Le Pandémonium Littéraire , 18 août 2014)- « Antoni Casas Ros offre à son personnage la possibilité de prendre le temps de faire un apprentissage minutieux de ses sens et d'analyser ce qu'ils lui révèlent du monde.
Le roman, bel éloge de la lenteur, évoque également la différence avec beaucoup de sensibilité, célèbre le désir de liberté et rejette toutes les formes d'enfermement, quelles qu'elles soient, en dressant le portrait d'un être attachant confronté à une société obsédée par les normes et les catégories. » (Vincent Ladoucette, Gibert Joseph, 23 août 2014)A PROPOS DE L'AUTEURL'écrivain français Antoni Casas Ros, aux origines italiennes et espagnoles, revient avec un conte sur la différence.
Un texte d'une très grande douceur, beau et doux ponctué de moments terribles correspondant au difficile retour à la réalité de notre monde. Monde qui apparaît comme une massue, écrasant toute sensibilité, toute vie, un monde régi par les règles, un monde étroit, un monde qui étouffe les âmes sensibles, une société malade qui assassine les anges.

Fiche technique

  • Caractéristiques du format ePub
    • Protection num. : pas de protection

À propos de l'auteur

Biographie d'Antoni Casas Ros

Il faut lire la biographie d'Antoni Casas Ros par strates. L'auteur semble étendre sa créativité jusqu'aux renseignements contradictoires qu'il fournit dans ses propres livres et dans les interviews. Dans son premier roman, on découvre une naissance catalane française, une mère italienne professeur de mathématiques, un père catalan espagnol et fasciste, un accident tragique survenu à vingt ans et une défiguration, thème du Théorème d'Almodóvar.
Dès la sortie du roman en Folio, un lecteur averti découvre en quatrième de couverture une note spécifiant que les évènements de ce premier roman sont fictifs. Dans Enigma, on assiste à une déconstruction de cette première autobiographie. L'auteur n'est pas défiguré. Plus tard, au gré des interviews, ce portrait se modifie encore si bien que rien ne semble certain mis à part une volonté d'effacer les divers autoportraits, comme s'ils étaient tracés sur le verre pour ne laisser de certain que l'ouvre.
Antoni Casas Ros suit à la lettre le conseil d'Enrique Vila Matas : « S'il me posait la question, je lui dirais qu'il ne laisse passer, malgré tout, ni cette occasion fantastique ni cette perspective pour sa littérature de noctambule solitaire et qu'il n'abandonne sous aucun prétexte sa « tour d'ivoire » cubiste. « Une fois dedans, jusqu'au cou », comme disait Céline ». Dans un article publié dans Next, le supplément de Libération, nous pouvons découvrir un autoportrait au crayon de l'auteur.
Sur le site de Christophe Lucquin Éditeur, une photo floue. Antoni Casas Ros vit à Barcelone. Ses livres sont traduits en six langues. Il a été finaliste du Goncourt du premier roman, finaliste du Goncourt de la nouvelle et a obtenu en ­Espagne, le prix Syntagma du premier roman.
Antoni Casas Ros - Lento.
6,99 €
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