Andreu quitte un jour la Ville en bord de Seine, les poches bourrées de bank-notes volées, et il part à la recherche de l'Ilette, loin de son travail,... > Lire la suite
Andreu quitte un jour la Ville en bord de Seine, les poches bourrées de bank-notes volées, et il part à la recherche de l'Ilette, loin de son travail, loin aussi de Rosa, sa secrétaire... Voyage mi-réel, mi-rêvé, en voiture, en train, en avion. L'Ilette, pour Andreu c'est d'abord un nom, une attirance, à peine un lieu. Antibes... Nice... Peut-être Alger ? Même si les amateurs de littérature méditerranéenne sont comblés par cette fiction où la référence à Camus est explicite, c'est un authentique débat politique, philosophique et moral que soulève Max Guedj dans ce livre - roman ou antiroman. Car Le Voyage en Barbarie est l'histoire d'un homme, héros ou antihéros, qui est tout l'homme à lui seul, un exilé des terres lointaines qui a choisi de ne pas oublier... À travers des actions bien précises, les amours de fortune d'Andreu, ses amitiés de hasard, les jeux ou les travaux d'une vie où pointe l'angoisse d'une vacance sans nom, on retrouve dans ce livre le Labyrinthe et l'Errance, Icare fils de Dédale, et les paradigmes enfouis. Et toute une barbarie cachée sous l'apparente simplicité du récit. Second roman de Max Guedj, né à Alger, auteur du Bar à Campora, Le Voyage en Barbarie est un livre fin, net, tout rempli de vertiges, mené sur un rythme syncopé, à coups d'images aveuglantes.