Invention jaillie au cour de ce qu'on appelle aujourd'hui l' " âge baroque ", le procédé du Théâtre dans le théâtre a contribué à donner leur... > Lire la suite
Invention jaillie au cour de ce qu'on appelle aujourd'hui l' " âge baroque ", le procédé du Théâtre dans le théâtre a contribué à donner leur relief aux chefs-d'ouvre de Shakespeare (Hamlet, La Tempête), de Caldérón (Le Grand théâtre du monde), de Corneille (L'Illusion comique) et de Molière (L'Impromptu de Versailles, Le Malade imaginaire). Si la définition en est simple - enchâsser une pièce ou des fragments de pièce dans une autre -, la technique mise en ouvre est autrement plus complexe que celle de l'ancien jeu romanesque du récit dans le récit. Le Théâtre dans le théâtre est tout à la fois un exercice de virtuosité littéraire jouant sur les effets de miroir, une entreprise subtile de démontage des rouages de l'art dramatique, et une mise à distance réflexive de la condition humaine. La matière de l'examen est fournie par une quarantaine de pièces de Rotrou, Corneille, Molière, Scudéry et quelques contemporains.
Georges Forestier est professeur à l'université Paris-Sorbonne. Il est, entre autres, l'auteur des éditions critiques de Racine et de Molière dans la collection « Bibliothèque de la Pléiade » de Gallimard.