" Mesdames et messieurs, circulez, Il n'y a rien à voir Tout est sous contrôle. "
Un roman, suivi d'une nouvelle en bonus. Avec une grande maîtrise,... > Lire la suite
" Mesdames et messieurs, circulez, Il n'y a rien à voir Tout est sous contrôle. "
Un roman, suivi d'une nouvelle en bonus. Avec une grande maîtrise, Rui Zink joue de la farce et de l'humour pour questionner notre rapport aux maux de notre temps que sont le terrorisme, la torture, mais aussi le pouvoir et la manipulation.
PRIX UTOPIALES 2017 pour le précedent titre L'Installation de la peur
Le Terroriste joyeux
Un dialogue. Deux personnages : un présumé terroriste face au policier qui l'interroge. Le premier est cueilli à la frontière, à sa descente de l'avion, transportant des explosifs. Sa défense : il n'a fait que les transporter pour son cousin, en échange d'un peu d'argent. Les autorités n'avaient qu'à lui demander de remplir préalablement un formulaire ! Le ton est donné. Au fil de l'interrogatoire, le doute s'installe, un glissement insidieux se produit, les rôles se défont : il n'y a plus un terroriste et un policier, mais simplement deux hommes. Et dans un système qui prône la suspicion, la méfiance et la haine de l'autre, le sort de ces hommes n'est peutêtre pas si différent...
Le Virus de l'écriture
Un virus hautement contagieux se répand partout, et à grande vitesse : le nombre d'écrivains et de poètes augmente à vue d'oil. Et ils écrivent bien par-dessus le marché ! L'épidémie est d'abord saluée avec enthousiasme, considérée comme une nouvelle Renaissance par les journalistes, commentateurs et autres critiques. Bien vite, pourtant, les choses tournent vinaigre : les marchés et les magasins sont vides, la pénurie alimentaire menace, plus personne n'assume ses fonctions. Tout le monde écrit. Mais si tous écrivent, qui reste-t-il pour lire ? Ainsi s'interroge le narrateur, mystérieusement immunisé. Existe-t-il un espoir de trouver d'autres lecteurs pour former une cellule de résistants ? Pour empêcher la lecture et les langues de mourir ? Telle est la puissance, follement perverse, du virus.
L'Installation de la Peur a reçu le grand prix des Utopiales 2017