En novembre 1985, Salvat Etchart (prix Renaudot en 1967 pour Le monde tel qu'il est) se tire une balle dans le cour. Sur sa table de travail, un manuscrit.... > Lire la suite
En novembre 1985, Salvat Etchart (prix Renaudot en 1967 pour Le monde tel qu'il est) se tire une balle dans le cour. Sur sa table de travail, un manuscrit. Une dernière coulée de mots... Bouffé par la maladie, ses incertitudes et ses ultimes amours, Salvat se regarde ici dans le miroir de sa vie et de l'écriture. Le temps des autres n'est cependant pas un testament littéraire. C'est un ultime signe de la main, d'une force, d'une lucidité et d'une émotion peu communes, à nous tous qui sommes encore restés sur le quai de la vie. Mourir, écrit-il, c'est trahir ceux qui restent et comme on ne peut éviter de mourir, on ne peut sans doute que tenter d'éviter de se trahir soi-même. Ainsi, ceux qui restent, nous aident à ne pas nous trahir. À ceux-là merci ! Mais c'est peu de chose quand on est ambitieux.