Il existe une sorte de cycle de popularité du SME : accueilli au moment de sa création, en 1979, avec le plus grand scepticisme, il s'est bien mieux... > Lire la suite
Il existe une sorte de cycle de popularité du SME : accueilli au moment de sa création, en 1979, avec le plus grand scepticisme, il s'est bien mieux comporté que le Serpent de 1972 : non seulement cette seconde tentative d'union monétaire a duré, mais elle a absorbé, sans drame majeur, onze changements des cours pivots, s'est accommodé de la baisse caractérisée du dollar depuis 1985 et permis le développement parallèle de l'Ecu sur les marchés privés. On peut donc dresser un bilan assez satisfaisant du Système Monétaire Européen, sans verser, pour autant dans un triomphalisme sommaire : en particulier peut-on assurer qu'il a favorisé le développement des échanges intra-communautaires ? Représente-t-il une structure stable de coopération entre les pays partenaires ? Quelle a été la rigueur des contraintes qu'il a fait peser sur les politiques internes des pays partenaires ? Les réponses à ces questions sont essentielles pour évaluer les chances d'un élargissement du SME à la Grande-Bretagne et aux nouveaux pays adhérents (Espagne et Portugal) ainsi que pour estimer les chances d'un renforcement des règles de gestion du Système par les Autorités communautaires, tant au niveau public que privé. C'est à l'ensemble de ces problèmes que s'est intéressé ce volume qui reprend les communications et commentaires d'une table ronde réunie à l'I. E. P. de Paris en juin 1986. Cet ouvrage est la quatrième publication du GRECO « Économie et Finances Internationales Quantitatives », structure du CNRS qui regroupe les équipes et laboratoires travaillant en France dans cette discipline.