La relation maternelle constitue une norme vitale d'existence. Aucun animal, surtout parmi les animaux supérieurs, ne peut vivre sans relation sécurisante.... > Lire la suite
La relation maternelle constitue une norme vitale d'existence. Aucun animal, surtout parmi les animaux supérieurs, ne peut vivre sans relation sécurisante. La théorie de l'attachement et la psychanalyse généralisent les données éthologiques à l'humain : le développement de la subjectivité humaine est intimement lié à l'adaptation des soins aux rythmes corporels et à la subjectivité du nourrisson. C'est pourquoi le soin adapté constitue une norme vitale et morale d'existence pour l'homme. Nous sommes habitués à assimiler la relation maternelle à la catégorie de « mère » et à penser la « mère » à partir de la distinction sociale du paternel masculin et du maternel féminin. Pourtant, l'expansion de la vie et de la subjectivité humaine requiert moins du féminin que du maternel, c'est-à-dire moins un objet spécifique qu'une relation de soin adaptée. Déconstruire la catégorie sociale de « mère » doit donc nous conduire à placer au centre la relationnalité d'une vie qui, ne possédant pas d'être substantiel, dépend vitalement des relations. Déconstruire la « mère » constitue le maternel en objet central de la vie et de la pensée.