Que se cache réellement derrière nos relations familiales ?Grand-père me disait toujours que c'est dans le silence que les plus belles choses arrivent... > Lire la suite
Que se cache réellement derrière nos relations familiales ?Grand-père me disait toujours que c'est dans le silence que les plus belles choses arrivent et que c'est pour cela que le coeur tremble quelques fois de recevoir ce qu'on n'attend pas. Je crois que si grand-père était encore là, il dirait qu'il ne faut pas s'en faire... "Après la nuit, le jour revient toujours" me disait-il. Moi je veux bien le croire sauf qu'ici, la nuit elle est en plein jour et c'est ça qui me fait peur ! Jimmy a disparu. Du moins c'est ce qu'imagine Maxence. Avec sa propre connaissance du monde, ses angoisses, ses doutes, ses peurs aussi et cette force des adolescents qui cherchent un sens à la vie, le jeune garçon finira par découvrir ce que ses parents voulaient lui cacher... Dans un récit qui mèle à la narration le point de vue d'un adolescent et le ressenti de sa mère, Le silence de Jimmy raconte l'espoir et ces liens fragiles qui nous unissent les uns aux autres à travers les épreuves que nous traversons. A PROPOS DE L'AUTEUR Nathalie Boutiau est née en décembre 1966 à Wilrijk. Suivent des années d'enfance sous le ciel de l'Afrique avant de revenir à son pays natal dans le Brabant Wallon. Allées et venues entre différentes villes et régions pour finalement s'établir à Huy en province de Liège. Etudes entamées en art, en architecture des jardins, en photographie avant d'opter pour l'école normale. Puis vient, comme une évidence, l'écriture. Pour dire le monde, sa poésie, sa laideur aussi. Après avoir enseigné dans différentes écoles de Huy dans le cadre d'ateliers de poésie, elle devient correspondante au journal Le Jour, notamment pour les pages culture. Elle est aussi institutrice à la ville de Liège. EXTRAIT Dans les contes de fées, on raconte des histoires d'ogres qui viennent prendre des enfants. Nous, on parle plutôt de kidnapping. Hier encore il y en a eu un. Cela s'est passé près de la gare Centrale, je l'ai lu dans le journal à la page des faits divers. Avant, on appelait ça « la rubrique des chiens écrasés ». C'est Monsieur Pierre qui nous l'a dit au cours de français. Moi, je pense qu'il faudrait plutôt l'appeler la feuille des lamentations, parce que chaque fois que ma mère y jette un oeil, il y a de grosses larmes qui lui coulent sur les joues. C'est depuis la disparition de Jimmy. Mon père a dit qu'il est allé passer quelques jours chez Grand-mère. Mais moi, je sais que ce n'est pas vrai. Grand-mère est bien trop fatiguée pour s'occuper de mon petit frère, même s'il a déjà 7 ans. Et puis, il ne serait pas parti sans me dire au revoir, Jimmy. Je le connais bien, mon frérot, il n'est pas du genre à s'éclipser comme ça sans rien dire à personne. Surtout à moi. Alors, dimanche, j'ai demandé si je pouvais lui téléphoner, juste comme ça, pour savoir s'il n'avait pas besoin que je lui apporte les peluches que tante Lucie lui a apportées quand elle est revenue d'Angleterre.