La quarantaine discrète, Cédric ne s'est jamais senti aimé par sa mère, ni par sa grand-mère, ni par son épouse. Et l'être dont il est le plus... > Lire la suite
La quarantaine discrète, Cédric ne s'est jamais senti aimé par sa mère, ni par sa grand-mère, ni par son épouse. Et l'être dont il est le plus proche, son grand-père, Jacques Le Garrec, notaire à Saint-Pierre-Quiberon, s'éteint à l'âge de quatre-vingt-trois ans. Présent sur la presqu'île au moment du décès, Cédric y restera jusqu'aux funérailles, aux côtés de Clarisse, la jeune dame de compagnie de son grand-père. Sept jours qui bouleverseront son existence. La lecture du journal intime de sa grand-mère, devenue muette au lendemain d'un naufrage, ébranlera toutes ses certitudes, d'autant que Clarisse, elle aussi, se révélera bientôt sous un autre jour. Ce roman tout en retenue, qui laisse au lecteur sa part d'imaginaire, nous emmène de Saint-Pierre à Belle-Île-en-Mer à travers trois générations. EXTRAITLà, sur la grève, entre chien et loup, à l'aube de l'hiver. C'est là qu'il aimait se promener, s'arrêter, frissonner, repartir ensuite. Fouler ce chemin qui n'en était plus un, heurter un caillou, respirer l'air sapide, errer au gré du vent vivifiant de la Côte Sauvage. Puis, regarder la mer se fracasser sur les rochers, se retirer pour mieux revenir dominer cette lande de terre échancrée qui s'offrait à ses assauts. Cette côte inhospitalière, cette succession de falaises déchiquetées, cette alternance de grottes, de crevasses et d'anses de sable avaient bercé son enfance. Comme le chant du pipit maritime. Tellement plus doux que la voix rauque de la mouette qui se posa là, à l'instant, quelques mètres plus bas. Il l'observa pour se détourner de sa peine. Il était fasciné par la grâce de ses mouvements. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUECette histoire de secrets enfouis dans la mer et les vents rappelle les romans de notre adolescence, de Daphné du Maurier aux sours Brontë. - Guy Duplat, La Libre BelgiqueL'auteure distille les informations sans se précipiter, dans un style doux et sans fioriture, qui met en lumière un amour fort et protecteur entre 2 êtres et nous donne furieusement envie d'aller nous reconnecter à notre être profond sur les côtes bretonnes. - Séverine Radoux, Le Carnet et les InstantsÀ PROPOS DE L'AUTEURLaurence Bertels est journaliste au service culturel du quotidien La Libre Belgique. Le silence de Belle-Île est son second roman, après La solitude du papillon paru en 2013 aux Éditions Luce Wilquin.