On sait combien la poésie est naturelle aux peuples arabes, combien elle est riche et diverse. Elle semble aujourd'hui en pleine renaissance et souvent,... > Lire la suite
On sait combien la poésie est naturelle aux peuples arabes, combien elle est riche et diverse. Elle semble aujourd'hui en pleine renaissance et souvent, dans son bilinguisme imposé, elle reste très attachée à la langue française. Raison de plus pour l'écouter et l'accueillir. Voici donc le premier recueil d'un tout jeune poète, un « mohajere », un émigré. Aux prises avec les difficultés quotidiennes que l'on devine, mais témoin sensible et écrivant des deux univers qui l'ont fait ce qu'il est. En vrai poète, il accepte cette double appartenance, dont la jonction poétiquement vécue est d'une grande richesse expressive. Dans les poèmes de Chedly Boussetta, il y a la générosité native et le sens toujours vif de la parole. Jamais de gratuité. Partagé, mais partageant aussi, revendiquant certes sa part de soleil, mais aussi affirmant son « besoin de pluie », nécessaire équilibre pour lui, comme pour nous qui « avons les mêmes racines ».