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Des millions de téléspectateurs avaient promu Roger Gicquel premier des présentateurs-vedettes du Journal de 20 heures. Ce n'était pas exactement son ambition. Sensible aux événements, comme aux difficultés et aux espoirs de ses contemporains, il voulait expliquer les choses, le plus simplement possible. D'où le succès, pendant six années. Succès sans précédent, qui le fait s'interroger, jusqu'à quitter volontairement le journal de TF1 fin 1980. Dans la mémoire de beaucoup de Français, il reste un journaliste à part, et souvent controversé. Steward pendant quelques années, correspondant local au Parisien libéré, devenu homme de radio, et bientôt directeur de l'Information sur France-Inter, il est propulsé en 1975 à la télévision où il impose son style. Roger Gicquel raconte toutes ces expériences et en tire, à sa manière, les leçons contradictoires sur un métier qui fait pourtant toujours rêver. Des années 60 à aujourd'hui, c'est un peu de l'histoire de notre société qu'il fait resurgir au travers de sa propre expérience. Des souvenirs ? Pas seulement. Ce livre est d'abord une réflexion sur l'art et la manière d'exercer le difficile métier d'informer les autres, sans faillir à soi-même ni à une certaine notion de responsabilité. Une somme de notations : la décolonisation, la poésie-chanson des années 60, Mai 68, l'UNICEF, la fin du monopole de l'ORTF, la découverte de la télévision, la politique, la privatisation de TF1, le star-system, viennent rejoindre dans ces pages les chimères de Roger Gicquel et une obsession : la société des apparences qu'engendre le tout-médiatique.