Il fut le Pape de l'an mil et, parce qu'il avait su conjurer les angoisses des hommes du Moyen Âge à l'approche du nouveau millénaire, on le soupçonna... > Lire la suite
Il fut le Pape de l'an mil et, parce qu'il avait su conjurer les angoisses des hommes du Moyen Âge à l'approche du nouveau millénaire, on le soupçonna de s'adonner à l'alchimie. Il installa les Capétiens sur le trône de France, et eut l'intuition d'une Europe catholique, c'est-à-dire universelle, qui s'étendrait de Lisbonne à Moscou. C'étaient des raisons suffisantes pour que l'enfant d'Aurillac fût alors accusé d'excès de pouvoir. Il se voulait un esprit libre et rationnel, ce qui ne l'empêchait nullement d'envoyer des milliers de pèlerins sur les routes de Compostelle. Gerbert résume, à lui seul, les attentes de ses contemporains redoutant la fin du monde, avides de connaissances, écrasés par la difficulté de vivre, et sublimés par leur foi.