Alphonse Daudet (1840-1897)
Vladimir Jankélévitch est l'un des grands philosophes du siècle dernier. Son oeuvre tient une place centrale sur le plan moral et politique dans la pensée d'aujourd'hui. Jankélévitch est un penseur singulier, en dehors des modes. C'est cette singularité qui est analysée dans ce numéro de Cités, destiné à s'imposer comme un volume de référence pour comprendre l'importance de ce philosophe.
Ce numéro comporte en outre des inédits de Jankélévitch concernant sa situation personnelle et intellectuelle pendant la Seconde Guerre mondiale.
Guy de MAUPASSANT (1850-1893)
Né au château de Miromesnil en Normandie, ses parents se séparent alors qu'il est enfant. Confié à sa mère ainsi qu'à son jeune frère, il vit à Étretat dans la propriété familiale. Sa mère veille elle-même sur l'instruction de son fils, s'efforçant de lui faire partager son amour des livres tout en le laissant s'ébattre dans les champs et les bois, au bord des falaises, et flâner sur les ports où des marins l'emmènent parfois en mer.
Elle se résigne à l'inscrire au collège, mais l'enfant supporte mal l'enfermement, la grossièreté de ses camarades et la discipline, aussi s'isole-t-il pour écrire des vers. Certains raillent si ouvertement ses professeurs qu'il est renvoyé et doit poursuivre ses études au lycée de Rouen. L'invasion de la Normandie par les Prussiens lui inspira une nouvelle : Boule de Suif.
Un emploi lui est offert à Paris, dans des ministères (Marine, Instruction publique), occupations ingrates auxquelles les promenades en bateau du dimanche apportent quelque distraction.
Sa mère l'a recommandé à Gustave Flaubert, dont elle a été l'amie d'enfance. L'écrivain lui ouvre les portes de son bureau, dirige ses lectures, le charge de recherches. Maupassant lui soumet ses premiers manuscrits. Flaubert l'introduit dans la société littéraire. Maupassant collabore à divers journaux. Il en dépeint les salles de rédaction dans Bel-Ami.
Boule de suif, publié en 1880, rencontre un tel succès qu'il se consacre aux nouvelles et aux romans.
Il ne cesse d'écrire: de 1880 à 1890, il publie six romans et seize recueils de nouvelles. Son besoin de solitude est tel qu'il se fait construire une villa à Étretat, dans laquelle il se retire pour écrire. Vers 1885, Maupassant ressent les premiers symptômes d'une maladie nerveuse. Il sombre dans la tristesse, se croit entouré d'êtres invisibles. À cette époque, il écrit Le Horla. On l'interne dans une clinique où il meurt le 6 juillet 1893.