Est-il une notion plus familière à tout homo loquens que la notion de mot ? En est-il de plus enracinée dans la conscience linguistique ? Cependant... > Lire la suite
Est-il une notion plus familière à tout homo loquens que la notion de mot ? En est-il de plus enracinée dans la conscience linguistique ? Cependant c'est une notion qui a été évacuée de la grammaire par toutes les écoles linguistiques contemporaines, qui ont construit leurs hypothèses grammaticales sur les unités plus petites (morphème) ou plus vastes (phrase, syntagme). Et si, pourtant, le mot existait bien ? S'il était bien une unité grammaticale ? Non seulement une unité grammaticale « de plus », mais l'unité grammaticale par excellence, en fonction de laquelle toutes les autres trouvent leur cohérence, et autour de laquelle l'ensemble de la structure formelle s'organise ? Tirant les leçons des impasses respectives des modèles structuraliste et générativiste, cet essai propose une théorie du mot, et tente de faire apparaître que cette théorie du mot - redéfini sur une base formelle rigoureuse - constitue la clé de voûte de la morphologie et de la syntaxe, ainsi que de leurs rapports à l'énoncé.