La pièce : Alceste, un grand seigneur encore très jeune, intelligent, fanatique du vrai, coléreux, atrabilaire, méprisant les hypocrisies mondaines,... > Lire la suite
La pièce : Alceste, un grand seigneur encore très jeune, intelligent, fanatique du vrai, coléreux, atrabilaire, méprisant les hypocrisies mondaines, s'est épris d'une coquette, veuve à 20 ans. Il espère l'arracher à la frivolité des salons comme aux hommages de tous ceux qui la convoitent, obtenir d'elle un véritable amour. Célimène l'estime, elle a de l'affection pour lui, mais elle volette sans cesse devant tous, éblouissante, insaisissable, sans que jamais il puisse même la rencontrer seul à seule pour lui demander ses sentiments réels, un engagement définitif. Le jeu a trop duré. Alceste entend avoir aujourd'hui une explication décisive. L'obtiendra t-il ? Sans cesse, des "fâcheux" s'interposent. Alceste envoie même à tous les diables son ami Philinte, dont les complaisances et la sagesse résignée l'irritent ce matin plus que jamais. A t-il voulu se moquer constamment d'Alceste, nous rendre sensibles avant tout à ses ridicules ? Nous propose t-il Philinte comme un modèle ? Critiques et comédiens n'ont pas cessé d'en discuter depuis trois siècles. Les circonstances de l'écriture du Misanthrope : 1665-1666, sombre période pour Molière. Il est malade et doit renoncer à jouer pour une longue période. Il essaie sans succès d'obtenir l'autorisation de jouer le Tartuffe en représentations publiques. Dom Juan reste interdit ; son mariage enfin n'est pas heureux, Armande a 2à ans de moins que lui et lui fait sentir. Molière écrit donc le Misanthrope, son chef d'oeuvre. La pièce est crée le 4 juin, et Armande, sa femme, y joue le rôle de Célimène.