Le portrait du peuple québécois que je propose ici, à la différence de ce qu'on lit trop souvent, est celui d'un peuple éminemment résilient, habile,... > Lire la suite
Le portrait du peuple québécois que je propose ici, à la différence de ce qu'on lit trop souvent, est celui d'un peuple éminemment résilient, habile, qui à travers les hauts et les bas de son histoire a toujours (ou presque) su faire les bons choix comme société. Peu de peuples peuvent en dire autant.
Je n'ai pas choisi le mot miracle par hasard. Le miracle est d'abord celui de la cohabitation de deux peuples sur un même territoire et dans une même ville, deux peuples à l'origine séparés par la religion et par la langue. C'est l'histoire de l'effacement du gouffre social entre ces deux peuples, le renversement d'une relation historique de domination. C'est enfin l'histoire d'une révolution culturelle, d'un peuple qui s'est littéralement métamorphosé - qui a transformé ses institutions, changé de mours et changé la définition même de la nation - pour compter aujourd'hui parmi les peuples les plus libres, les plus prospères et (oui!) les plus heureux de la planète.
Qui est Mario Polèse pour tenir de tels propos ? Né durant la Deuxième Guerre mondiale aux Pays-Bas, alors sous occupation allemande, de parents qui ont fui l'Autriche en 1938, il y a passé son enfance jusqu'à l'âge de neuf ans, lorsque la famille a décidé d'émigrer en Amérique, à New York, d'abord, puis à Philadelphie. Arrivé au Canada en 1969, chercheur à Montréal depuis cinquante ans, Mario Polèse a acquis une réputation internationale dans le champ de l'économie urbaine et régionale. En raison de ses origines américaines et européennes, les justes comparaisons entre l'histoire du Québec et celle des États-Unis et de l'Europe lui viennent aisément. Il les présente avec la distance et les nuances qui s'imposent.