En une impeccable « facture » (vocable emprunté à l'art pictural, qui convient à la qualité plastique de ces poèmes), l'auteur nous prouve que... > Lire la suite
En une impeccable « facture » (vocable emprunté à l'art pictural, qui convient à la qualité plastique de ces poèmes), l'auteur nous prouve que la liberté d'être femme - comme jadis pour la comtesse de Die et Louise Labé - coïncide parfaitement avec la liberté d'être poète. Chez Claire de la Soujeole, on remarquera que l'élégance de l'expression n'a pas pour simple fonction de « faire passer » quelques audaces. À travers le désir et le plaisir, c'est la lutte avec l'ange - l'ange en soi et l'ange en l'autre - qui nous enseigne l'amour le plus haut. Voilà pourquoi le poète, en vers limpides, nous parle de blessure, de clé du royaume et de ce mystérieux amalgame du don et de la possession, si bien traduit par : « Je t'enchaîne et tu me délivres ».