Michel Rodrigue a beau être né un 1er avril, quand il fait quelque chose, il ne plaisante pas ! Ainsi, il est parvenu à mener de front une licence d'archéologie médiévale et une carrière de rugbyman de haut niveau. Cultivant l'éclectisme, il a aussi été marionnettiste, artiste de cirque et acteur de théâtre. En 1986, cette dernière expérience le conduit à adapter le "Cyrano de Bergerac" d'Edmond Rostand en BD.
Il crée ensuite la mascotte de la première Coupe du Monde de Rugby, puis reprend les célébrissimes "Pieds Nickelés". Il dessine ensuite des séries humoristiques, au Lombard : "Doggyguard" et "Clifton" avec Bob de Groot , "Les nouvelles Aventures de Cubitus" avec P. Aucaigne et Erroc et "Bidule" avec A. Blondieau. Il mène également une carrière de scénariste. Cela lui permet de partager son goût pour les contes et légendes via notamment "Le Chat qui courait sur les Toits" co-« Signé » avec R.
Hausman, "Sybil, la Fée cartable" avec A. Dalena et M. Razzi, ou encore "Légendes des montagnes de France", avec David Pellet.
Photo © E. Charneux
Vincenzo Cucca est un autre représentant de cette nouvelle vague italienne d'artistes polyvalents et à l'aise dans tous les styles. Diplomé de l'Italian School of Comix de Naples en 1995, il démarre rapidement sa carrière, avant de prouver son éclectisme en devenant sculpteur de figurines pour l'éditeur de B.
D. américain Crossgen. Rentré en Europe, il alterne couvertures et planches pour divers éditeurs, de la littérature à la bande dessinée. Il met un premier pied dans le franco-belge en participant au collectif « Greenpeace - Dessins pour le climat », mais il faudra attendre « Route des maisons rouges » puis « Maat » pour le voir donner sa pleine mesure, dans un style qui mélange magnifiquement influences manga, comics et franco-belges.
Un genre qui le rend plus que légitime à enseigner le dynamisme et l'anatomie à l'International School of Comics de Florence, tout en sculptant toujours à l'occasion, et en dessinant « Le Maître des ogres », sur un scénario de Michel Rodrigue. A n'en pas douter, Vincenzo Cucca ignore jusqu'à l'existence du mot sommeil !