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Ancienne élève du Lycée Calmette, où elle est actuellement professeur d'histoire et de géographie, Viviane Eleuche-Santini est à la fois enseignante et historienne ; elle réussit parfaitement dans ces deux domaines, qui ne vont pas obligatoirement de pair.
Après des études supérieures à Aix-en-Provence et une maîtrise à Lille, Viviane Eleuche-Santini, passionnée de recherche, a soutenu brillamment - en 1979 - une thèse de troisième cycle sur « Délinquance et criminalité dans le Comté de Nice et ses dépendances au XVIIIe siècle ». Tout en poursuivant des travaux personnels, et en assumant ses tâches d'enseignante, elle a la responsabilité de la liaison pédagogique entre l'enseignement secondaire et les archives départementales ; à ce titre, elle a participé à la réalisation de plusieurs expositions historiques particulièrement intéressantes, qui ont connu un très vif succès dans un large public.
L'histoire du Lycée Calmette, que vient d'achever Viviane Eleuche-Santini, aboutissement de deux années de recherches patientes, de rencontres, de tri parmi les documents et les souvenirs est, avant tout, ouvre d'historien, dont la rigueur est présente à chaque page, et dont les exigences méthodiques en sont la garantie.
C'est sans doute un des plus grands mérites de l'auteur de n'avoir pas cédé - dans son livre - à la simple juxtaposition des souvenirs, s'efforçant au contraire de comprendre les événements dans leur enchaînement nécessaire, en situant l'histoire du lycée dans le mouvement général de l'Éducation dans notre pays d'une part, et à la vie de notre région d'autre part. Viviane Eleuche-Santini nous permet aussi de mieux saisir la succession des faits, en leur donnant une vie propre et dans un contexte plus large.
Les lecteurs apprécieront tout particulièrement les pages concernant la création du lycée, l'ouverture de l'enseignement secondaire féminin, à la fin du XIXe siècle, dans une ville récemment rattachée à la France, située bien loin de Paris et du rectorat d'Aix-en-Provence.
Ce livre comble une lacune, et prend sa place parmi les documents d'histoire de la ville de Nice, il sera souvent consulté, non seulement par les historiens pour des travaux ultérieurs, mais aussi, par tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de notre région et à l'histoire de l'éducation. C'est dire qu'il aura, sans aucun doute, une grande audience, et bien au-delà de notre cité. C'est certainement son plus grand mérite.