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Le lobbying des grandes entreprises est-il assez puissant pour faire pencher les décisions politiques en leur faveur ? L'exemple des « géants » américains et européens de l'aviation civile ou des télécommunications face aux objectifs de libéralisation mondiale de ces secteurs montre au contraire que ces entreprises se sont, de façon surprenante, adaptées aux objectifs des politiques : elles ont fini par soutenir la libéralisation, au risque de mettre en péril leurs positions dominantes sur les marchés nationaux.
Loin de dicter aux États la marche à suivre ces vingt dernières années en matière de libéralisation, plus incertaines que l'on imagine quant à leurs préférences et à leurs intérêts économiques sur ce sujet, ces entreprises ont défini leurs choix en fonction du contexte institutionnel et politique national.
Que ces décisions se révèlent favorables à l'intérêt général ou non, l'arbitrage ultime est revenu aux décideurs politiques et administratifs, ces derniers exerçant un « lobbying à rebours » sur les entreprises. Telle est la thèse iconoclaste de ce livre qui permet de mieux appréhender succès, limites et influence réelle du secteur privé sur les politiques publiques. Une passionnante histoire de la libéralisation des services, écrite dans un style alerte.
Les gouvernements sont-ils les valets des grandes entreprises? De façon surprenante il semble, au contraire, que ce soit plutôt les entreprises elles-mêmes qui essaient de s'adapter aux contraintes institutionnelles.