Les paroles de Monelle sont intemporelles. Aux travers des simples mots de Marcel Schwob, se dessine l'image d'une sybille à la sagesse sacrée ; une... > Lire la suite
Les paroles de Monelle sont intemporelles. Aux travers des simples mots de Marcel Schwob, se dessine l'image d'une sybille à la sagesse sacrée ; une jeune prostituée étouffée dans une ville hostile. C'est un retour au « Moment » qui ne doit jamais durer trop longtemps. C'est un appel à tout oublier, pour mieux briller dans les tréfonds de la nuit: la condition d'une nouvelle vie.
Evocatrice des « Nourritures terrestres » de Gide, l'ouvre est d'un charme inégalable.
Marcel Schwob (1867-1905) est un grand écrivain français. Il naît d'une famille d'érudits. Son père dirige à Tours « Le Républicain d'Indre-et-Loire », puis à Nantes, « Le Phare de la Loire ». A sa mort en 1892, Marcel Schwob lui succède. Il est dans le même temps élève au lycée, où il gagne de nombreux prix d'excellence. En 1881, il se rend à Paris pour poursuivre ses études au lycée Louis-le-Grand. Il y rencontre Léon Daudet et Paul Claudel, et découvre l'un de ses modèles Robert Louis Stevenson, auteur de « L'Île au trésor ». II poursuit sa carrière comme homme de lettre, et fréquente Paul Valéry, André Gide, et même Oscar Wilde. Il publie en 1894 « Le livre de Monelle », qui inspirera André Gide à l'écriture des « Nourritures terrestres ».