Le Libertinage du retroussé

Écrit à la première personne par son héroïne, Le Libertinage du retroussé est une ode à l'amour lesbien et aux fragrances de l'odor di femina. La narratrice, Lucette, (future marquise de Chatay), orpheline, quitte sa pension après avoir terminé ses études pour habiter chez sa tante Hélène de Tigny que ses amis intimes appellent la « comtesse Mimi » en raison des ses préférences amoureuses. Elle va explorer tous les délices des amours féminines, cette femme qui préfère les femmes va parfaire son éducation pour la laisser rapidement voler de ses propres ailes.
De confidences en confidences, Lucette va nous dévoiler ses premières expériences saphiques et nous raconter sa vie de femme très libertine. Seize illustrations en hors-texte accompagnent le récit de Lucette. Elles sont signées Herric, pseudonyme que réservait le talentueux et prolifique Hérouard, dessinateur du début du siècle aux « ouvrages à ne pas mettre entre toutes les mains ». Il illustra par ailleurs de nombreux livres : L'Heptaméron de Marguerite de Navarre, Les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, les Ballades de François Villon, les Confessions d'un enfant du siècle d'Alfred de Musset, entre autres.
Ce roman très fétichiste, signé par un mystérieux G. Donville, loue avec délices toutes les franfreluches luxueuses que portaient les femmes des années trente : jupons, combinaisons, gaines, pantalons, chemises, culottes fendues, jarretières, tout un amas flou de dessous précieux en linon, soie, batiste, satin, crêpe de Chine et dentelles de toutes sortes, toutes plus suggestives les unes que les autres.
G. Donville ne s'embarrasse pas d'étude psychologique mais livre un état des corps, des corps désirants. Les jeunes femmes toujours très jolies virevoltent de plaisir en plaisirs dans la bonne humeur et l'allégresse. Roman illustré numérique, 131 pages, orné de 16 illustrations en hors-texte de Herric [Hérouard].