D'un côté, un jeune homme, il est journaliste. Il porte un drôle de prénom : Soleil. « On t'a appelé Soleil pour que tu réchauffes les cours »,... > Lire la suite
D'un côté, un jeune homme, il est journaliste. Il porte un drôle de prénom : Soleil. « On t'a appelé Soleil pour que tu réchauffes les cours », lui explique sa mère. Sauf que son cour a du mal à briller. Soleil écrit des lettres à Maëlle, comme on jette une bouteille à la mer, comme des confessions qui disent son désordre amoureux. Il avait rompu avec elle, pour garder une « distance », pense-t-il. De l'autre côté, une jeune femme, une libraire dont on ne sait pas grand-chose au début. Elle croit qu'elle peut se débrouiller seule. Elle rêve beaucoup. Elle est drôle. Elle n'a pas d'amoureux. Elle écrit aussi, à son « Cher journal ». Avec ces deux personnages, la romancière Ophélie Bazillou nous offre « Le jour où j'ai voulu vivre », un superbe roman sur l'art difficile d'aimer. C'est touchant et plein de sensibilité. On sourit souvent. On s'attache à Soleil et à cette libraire à cause, ou plutôt grâce, à leurs fragilités et à cette quête irrépressible de la vie.
Mohammed Aïssaoui, Le Figaro littéraire