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Il ne fait pas toujours bon montrer au pays colonisateur ce que les bien-pensants ne veulent pas savoir de leurs territoires lointains et quelles mours s'y pratiquent. Dans Romans-revue, où l'on lit, lèvres pincées et yeux furibards, toute une production littéraire où l'exotisme s'exacerbe en érotisme, Charles Renel est salué en décembre 1923 pour sa connaissance du pays et la qualité de la description qu'il en fait. Quant au « Décivilisé », il reçoit un jugement sans appel: « Le livre est mauvais: il a pour la vie sensuelle des noirs et pour les mours déplorables de ces pays des complaisances scandaleuses; il fait bon marché des missions catholiques; il prêche des idées fausses et injustes. »Romans-revue, faut-il le préciser, est une publication catholique qui revendique la propagande de la foi. L'incompatibilité est totale.