Biographie de Fortuné Du Boisgobey
Écrivain français. (1821-1891).
Issu d'une famille aisée, son père fut maire de Granville de 1830 à 1834 et député de la Manche pendant 18 ans, Fortuné du Boisgobey a fait ses études au Collège d'Avranches puis au lycée Saint-Louis et enfin à l'École de droit. Durant la Monarchie de Juillet dont sa famille était partisane, il sert de 1844 à 1848, dans la section des soldes de l'armée d'Algérie avant de poursuivre ses voyages en Orient.
Il ne devint feuilletoniste que sur le tard, après avoir abandonné l'Administration des Finances.
Ayant fait son entrée en littérature en 1843, avec la publication dans le Journal d'Avranches, sous le nom de plume de « Fortuné Abraham-Dubois », une série intitulée Lettres de Sicile, où il racontait un voyage effectué l'année précédente, il renoue avec les lettres, à la suite d'un revers de fortune, en 1868, sous le nom de plume de « Fortuné du Boisgobey », avec une histoire intitulée Deux comédiens dans Le Petit Journal, qui sera éditée en livre sous le titre l'Auberge de la Noble-Rose en 1880.
L'histoire aura du succès auprès du public, et Paul Dalloz, du Petit Moniteur, signera avec l'auteur un contrat à 12 000 francs, un an pour sept ans.
Le succès d'Une affaire mystérieuse et du Forçat colonel, tous deux publiés en 1869, fait de cet écrivain prolifique, qui comptera plus de soixante ouvres à son nom, l'un des feuilletonistes les plus populaires. En 1877, le Figaro l'engage pour une série de romans, qui augmenteront le tirage du journal.
Bien que parfois un peu moins convaincants que ceux d'Émile Gaboriau, avec lequel son nom est généralement associé, ses romans policiers ont néanmoins connu une grande diffusion et l'ensemble de ses romans a fait l'objet d'une traduction.
Du Boisgobey présida la Société des gens de lettres en 1885 et 1886. Son nom de plume n'était en réalité que l'ancien nom de sa famille (Abraham du Boisgobbé) avant la Révolution, qu'il reprit : Nicolas Abraham avait acquis la vavassorie noble du Boisgobey en 1538, et à l'époque de la Révolution, son grand-père avait raccourci son nom en Abraham-Dubois.
Tombé malade deux mois avant sa mort il se fit transporter rue Oudinot chez les frères de St-Jean de Dieu où il continua son travail avant de s'éteindre le 26 février 1891. Il fut inhumé au cimetière Montparnasse, son acte de décès étant enregistré à la mairie du VIIe arrondissement... (Wikipédia).