Le coq chante… Le jour ne paraît pas

Nous sommes au Cameroun en cette année mille neuf cent cinquante-neuf qui s'achève. Les indépendances africaines pointent à l'horizon. Un jeune adolescent savoure, insouciant, l'amour de sa grand-mère au village lorsque la guerre de libération qui embrase le pays va brutalement frapper à leur porte. Il est enrôlé par les « maquisards », combattants nationalistes, en rébellion contre l'occupant français.
Le jeune sera capturé et traîné de prison en prison avant d'être libéré le jour de l'indépendance. Il va découvrir un pays où désormais règnent l'exclusion, le rejet de l'autre, la haine gratuite du frère. Le pays est dit « indépendant » et pourtant, il s'est installé la gouvernance par « l'assignation à résidence » politique, ethnique, administrative et sociale tout court. Le coq de l'indépendance a certes chanté, le jour de la liberté tarde à paraître.