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Le concept de représentation politique se forme pendant et après la Révolution française et se développe dans l'histoire des xixème et xxème siècles en faisant contrepoids d'un côté à l'absolutisme de l'Ancien Régime, c'est-à-dire l'absence de contrôle politique des sujets, et de l'autre à la démocratie directe, où il ne devrait pas y avoir place pour une différenciation entre ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés selon la formule de J.-J. Rousseau pour lequel « L'attiédissement de l'amour de la patrie, l'activité de l'intérêt privé, l'immensité des États, les conquêtes, l'abus du gouvernement ont fait imaginer la voie des députés ou représentants du peuple dans les assemblées de la nation. [...]. La souveraineté ne peut être représentée [...] la volonté ne se représente point : elle est la même, ou elle est autre ; il n'y a point de milieu ». Néanmoins, eu égard à la complexité de l'État moderne, le moyen de la représentation politique vise à permettre à ceux qui ne peuvent pas contrôler personnellement le pouvoir politique, de le faire par l'intermédiaire des représentants (Vertretung). Dès lors, le système parlementaire, pour obtenir lequel on a dû combattre dans les États européens pendant le xixème siècle, ne peut être que représentatif dans la droite ligne des idées développées dès 1790 par Sieyès. Mais déjà vers la fin du siècle, la crise de l'État libéral et la naissance des partis politiques modernes, montrent que le système représentatif parlementaire est inadéquat par rapport aux objectifs affichés.