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Sociétés en mouvement : les faits économiques, les bouleversements sociaux, les évolutions politiques et culturelles se conjuguent et révèlent les transformations en profondeur des sociétés contemporaines. Sociétés en mouvement : une collection pour appréhender le monde d'aujourd'hui afin de préparer celui de demain. Le nombre de films diffusés par les chaînes de télévision a presque triplé en dix ans, tandis que la fréquentation des cinémas diminuait de 35 %. Derrière le terme général et impropre de crise - dont les médias se font largement l'écho - se profile donc une réalité : la baisse du nombre des spectateurs dans les salles. Menacé dans sa logique de reproduction des images par la déréglementation audiovisuelle des années 1980, le cinéma connaît une grave crise d'identité. L'industrie cinématographique a perdu son autonomie et se trouve insérée, par son mode de consommation et de financement, dans une industrie plus vaste, dominée économiquement par les chaînes de télévision. Loin de conforter l'hypothèse que les difficultés de cette industrie résultent d'une baisse d'intérêt pour la marchandise film, l'auteur montre que le cinéma, simple étape technologique dans la transmission des images, doit, s'il ne veut pas disparaître, accentuer ses spécificités en répondant aux attentes nouvelles des spectateurs. Les procédures de déréglementation au niveau international, les mutations technologiques et industrielles de l'audiovisuel, rendent aujourd'hui insuffisante une régulation fondée sur la seule intervention publique. Indispensable, ce soutien ne peut, à lui seul, se substituer au dynamisme d'une industrie, dont la stratégie industrielle et commerciale doit être renouvelée, afin de briser les chaînes que lui impose la télévision.