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S'éloignant de la sphère strictement intime, le cinéaste autoportraitiste ne revendique pas son individualité, mais sa position et son savoir-faire d'artiste dans un « moi-ici-maintenant » du film - et, par extension, du cinéma -, pour se représenter au travail.
À travers un corpus varié de films, Muriel Tinel-Temple explore les postures du cinéaste (disparition du visage au profit des mains), son espace intime (« atelier » et paysage intérieur), l'inscription de sa subjectivité par le regard et la voix ainsi que la visibilité du film comme support et matériau. L'autoportrait cinématographique ouvre, enfin, vers une mise en scène de la mémoire du cinéma par le cinéma.