La princesse Brambilla paraîtra-t-elle en ses atours sur le Corso ? Les masques de la pantomime truqueront-ils le jeu ? Comment Giglio en viendra-t-il... > Lire la suite
La princesse Brambilla paraîtra-t-elle en ses atours sur le Corso ? Les masques de la pantomime truqueront-ils le jeu ? Comment Giglio en viendra-t-il à se battre en duel avec lui-même ? C'est-à-dire : comment l'homme baroque se transforme-t-il en homme romantique, ou comment chacun devient-il lui-même ? La lecture de la Princesse Brambilla tisse pour nous tous ces fils. Tout habité de la prescience de l'inconscient et de la dualité de la pensée, Hoffmann, en 1820, trace la métaphore de la genèse du Moi et de la structure de la pensée : merveilleuse leçon de psychanalyse dont Freud lui-même fera sa propre archéologie. Cela ne se fait pas sans convoquer les forces de la tradition : comment la Commedia dell'Arte, le Carnaval, le conte populaire, et l'opéra, contribueront-ils, en disparaissant, à la naissance du romantisme, de la nouvelle conscience d'Autrui ? Seule la littérature peut transmettre tout cela. Toute traversée de musique et de théâtre, l'histoire est aussi une théorie de l'art : les formes esthétiques sont des formes endopsychiques, donnant à l'homme l'expérience de lui-même et satisfaisant à la quête de sa propre connaissance. UN livre passionnant et amusant, dans lequel nous assistons à la naissance de ce drôle d'homme dit moderne : nous-mêmes.