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Ceux qui pensaient que tout avait pris fin après la fin du nazisme pourraient bien avoir de mauvaises surprises... La France connaît, avant les élections de 2026, une inquiétante montée des mouvements extrémistes. Et si tous ces groupes prenaient le pouvoir ?Ce roman politique d'anticipation dénonce avec justesse la montée au pouvoir des courants extrémistes, en particulier la haine et le racisme qui en découlent. EXTRAITMon regard croisa celui de Carine. Tout comme moi, elle restait pétrifiée d'effroi, anéantie par l'annonce qu'elle venait d'entendre à la radio. Nous n'osions y croire, c'était trop horrible. Ils ne voulaient pas spécialement tuer, mais les mutiler afin qu'ils ne pussent plus jamais exercer leur profession. Au nom d'une race qu'ils désiraient supérieure, ils avaient assouvi les plus abjects aspects que l'âme humaine avait déjà révélés par le passé. Nous allumâmes la télévision. Je zappai directement sur une chaîne info. Et là, les images étaient insoutenables, les joueurs hurlaient, se tordaient de douleur. Les visages étaient en sang, défigurés par les nombreux coups. L'on aperçut même des os qui sortaient des membres inférieurs, traversant la chair. Un des joueurs, qui avait eu la chance de n'avoir que les jambes fracturées, déclarait à une journaliste :- Dès qu'ils sont montés dans le bus, les coups ont commencé à pleuvoir. C'était extrêmement violent. Ils nous ont traités de singes et de sales nègres. Celui qui devait être leur leader a pris la parole après la bastonnade, et au milieu des gémissements et des plaintes nous a prévenus que ceci n'était qu'un avertissement. Des macaques n'avaient pas le droit de battre des blancs, ils étaient de la race inférieure !Je croyais assister à un film d'horreur, dans lequel les nazis sortaient de leurs tombes et revenaient pour finir leur odieuse besogne, hissant la race blanche au summum de sa suprématie. Mon corps tout entier tremblait, je fixais Carine comme pour la supplier de me sortir de ce mauvais rêve. Mais son regard était comme le mien, totalement vide face à cette abomination absolue. Nous restâmes un long moment devant notre poste de télévision, prostrés en visionnant ces images insoutenables. Il n'y avait chez nous aucune sorte de voyeurisme, nous n'étions pas de ceux qui se délectaient devant la détresse et la cruauté. Regarder ces exécrations ne nous procurait aucun plaisir, n'éveillait aucune excitation, nous étions juste abasourdis parce que nous voyions. À PROPOS DE L'AUTEURPhilippe Frot vit à Grandchamp près d'Auxerre dans l'Yonne. Il a été entraîneur de boxe en parallèle de son métier de boulanger-pâtissier. Ce roman est son cinquième, dans lequel il dénonce tous les courants extrémistes et la haine qui en découle.