La période allant de la fin du XVe siècle au début du XIXe a été celle de la mise en relation d'espaces lointains, de l'accélération des transactions,... > Lire la suite
La période allant de la fin du XVe siècle au début du XIXe a été celle de la mise en relation d'espaces lointains, de l'accélération des transactions, de la transformation des pratiques et des réseaux du négoce, bref, de la première mondialisation des échanges. La dilatation de l'espace commercial et l'essor du négoce interculturel ont conduit les marchands à mobiliser, ajuster et élargir leurs compétences, notamment celles qui concernent les langues et les langages - considérés ici dans leur acception la plus large. Ce constat a souvent été dressé par les historiens du commerce qui n'ont cependant pas poussé plus avant leurs travaux dans une direction qui les éloignait de leurs études en cours. Ces recherches différées ont rarement été remises sur le métier ou seulement de manière périphérique à l'occasion de réflexions sur la formation des négociants ou des diplomates et sur la médiation interculturelle. Or, force est de reconnaître que dans le commerce international le maniement et la maîtrise de compétences langagières et linguistiques comptent parmi les éléments de la réussite. Cet ouvrage collectif, qui privilégie les espaces méditerranéen et européen, vise à comprendre comment ces compétences ont été acquises, pensées, utilisées et transmises non seulement par les marchands, mais aussi par ceux qui agissaient pour leur compte ou qui les accompagnaient.