Il avait les brusqueries des timides, les débordements des maladroits. L'Histoire s'est faite bien discrète à propos de la vie amoureuse de Napoléon... > Lire la suite
Il avait les brusqueries des timides, les débordements des maladroits. L'Histoire s'est faite bien discrète à propos de la vie amoureuse de Napoléon Bonaparte. Il faut avouer que celui-ci lui procura bien d'autres prétextes pour perpétuer sa mémoire. Fut-il un amant plus impétueux qu'attentif, plus tyrannique que prévenant ? Sans doute. Mais, au fil du temps, ce jeune lieutenant peu doué pour les jeux de patience apprendra assez vite les subtilités du plaisir et goûtera même aux raffinement de la luxure. Il y eut d'abord Joséphine. Elle fut l'initiatrice, elle lui apprit, en femme d'expérience, les multiples facettes de l'amour. Mais elle le trahira et le mari trompé s'en ira vers des aventures de plus en plus délicates. Sur le bateau qui le conduit en Egypte, il séduira la voluptueuse Bellilote. Au Caire, il sera le client assidu du "Tivoli", l'établissement de plaisirs de son ami Dargeavel qui offre à l'armée française des distractions aussi variées que perverses. C'est donc un Bonaparte déniaisé qui revient en France, où l'attendent de nouvelles conquêtes d'un soir ou d'un mois ou d'une heure... Cette vie quelque peu inconvenante prend fin, dans ce volume, avec le sacre de l'Empereur, l'auteur se réservant sans doute le plaisir de nous conter un peu plus tard les faiblesses et les caprices de l'homme qui fit valser bien des princes et tourner bien des têtes. Ce faisant, il est à remarquer que Antoine de Rostopchine ne s'est jamais éloigné des événements, des lieux et des personnages réels de l'Histoire, tout en évoquant un aspect de Bonaparte particulièrement indiscret. Ce que l'on n'avait jamais osé écrire jusqu'à aujourd'hui.